l’Accord de libre-échange entre la Turquie et le Maroc
L’Accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et la Turquie, signé en 2004 et entré en vigueur le 1er janvier 2006, vise à renforcer les relations commerciales et économiques entre les deux pays. Cet accord repose sur les principes suivants :
1. Suppression des barrières douanières
- Les droits de douane sur les produits industriels originaires de Turquie ont progressivement été réduits ou supprimés pour favoriser leur libre circulation au Maroc.
- Les produits agricoles bénéficient également de préférences tarifaires, bien que certaines restrictions et quotas restent en place pour protéger les secteurs sensibles.
2. Encouragement des investissements
- L’accord stimule les investissements bilatéraux grâce à un environnement économique plus stable et prévisible.
- Les entreprises marocaines et turques peuvent profiter des opportunités d’accès mutuel aux marchés.
3. Protection des industries locales
- Le Maroc a intégré des clauses de sauvegarde pour protéger ses industries en cas de déséquilibre commercial ou de pratiques déloyales.
- Les secteurs jugés stratégiques ou vulnérables peuvent faire l’objet d’exemptions temporaires.
4. Renforcement de la coopération économique
- Les deux pays s’engagent à favoriser la coopération dans divers domaines : logistique, transport, agriculture, et technologies.
Impact économique
Bien que l’accord ait boosté les échanges commerciaux, il a également généré des critiques, notamment au Maroc, concernant un déséquilibre croissant en faveur de la Turquie. Cela a conduit à une renégociation de certains termes de l’accord en 2020, incluant des taxes additionnelles sur certains produits turcs pour protéger l’industrie marocaine.
Objectif global
L’accord vise à créer une zone de libre-échange avantageuse pour les deux pays, avec un accent sur le développement des échanges commerciaux et la création d’opportunités économiques.